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Roland-Garros: des adversaires affamées face à Bianca Andreescu

Bianca Andreescu a été surprise par Lesia Tsurenko, samedi soir, à Paris.
Bianca Andreescu a été surprise par Lesia Tsurenko, samedi soir, à Paris. Photo AFP


PARIS | Chaque fois qu’une joueuse doit affronter une championne de tournoi majeur, elle élève son jeu d’un cran. C’est ce que doit vivre Bianca Andreescu quand elle saute sur un terrain de tennis.

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«Je vais voir les matchs de ses adversaires et je me dis: “Ok voilà, c’est ce qu’elle fait”, raconte l’entraîneur de la Canadienne, Christophe Lambert. Mais quand elles arrivent contre Bianca, elles élèvent leur niveau. Elles sont motivées, car elles veulent avoir le scalp d’une championne.»

«Pour Bianca, c’est difficile parce qu’elle est passée de l’état de chasseuse à l’état de chassée, ajoute-t-il. Et toutes ces années de COVID qu’elle a perdues, ça aurait dû être des années pour la renforcer après son titre.»

On en a eu la preuve, samedi, quand l’Ukrainienne Lesia Tsurenko n’a fait qu’une bouchée d’Andreescu.

Bianca Andreescu a été surprise par Lesia Tsurenko, samedi soir, à Paris.
Lesia Tsurenko Photo AFP

Le secret des grands

Gagner un Grand Chelem vient toujours avec de la pression et la 42e joueuse mondiale a dû apprendre à vivre avec les attentes.

«Je me suis demandé pourquoi c’était si difficile de répéter ça, mentionne Bianca. C’est le cas pour tous les joueurs, je pense, à l’exception des Novak Djokovic, Roger Federer, Rafael Nadal et même Serena Williams. Un jour, je devrai leur demander quel est leur secret!»

«Elle s’est mis trop de pression, trop de règles, analyse Lambert. Elle a besoin d’être libre. De temps en temps, ça peut être dur d’avoir quelqu’un qui part dans tous les sens, il faut la recadrer, mais c’est une de ses qualités à la fois.»

Une joueuse de terre battue?

Andreescu s’est pointée à Paris après avoir subi deux défaites en autant de rencontres sur la terre battue. Pas exactement la préparation voulue. 

Elle a tout de même réussi à atteindre le troisième tour à Roland-Garros, une première pour elle dans un événement majeur, à l’exception, bien sûr, de New York, où elle a triomphé en 2019 et signé deux gains l’an dernier. 

«Je n’ai jamais compris pourquoi les gens pensaient que ce n’est pas une joueuse de terre battue. C’est complètement faux. Elle a gagné l’Orange Bowl [16 ans et moins] sur terre battue deux fois!» s’exclame celui qui était aussi son entraîneur quand elle était adolescente, avant de déménager en Nouvelle-Zélande.

«Si vous avez quelqu’un qui a gagné le US Open, tout de suite, on dit qu’il est un spécialiste du dur. Si vous avez quelqu’un qui a gagné Wimbledon, vous êtes un spécialiste de l’herbe. On aime bien cloisonner les gens», observe Lambert, un Français qui a déjà vécu à Montréal. 

Cap sur le gazon

Dès lundi prochain, Andreescu fera la transition vers la saison sur gazon parce qu’elle participera au tournoi de Bois-Le-Duc, aux Pays-Bas, suivi de ceux de Berlin et de Bad Homburg, en Allemagne, avant de conclure à Wimbledon, en juillet. 

«Je suis très excitée, car je me suis beaucoup améliorée sur le gazon l’an dernier, souligne-t-elle. Et après avoir réussi à atteindre un bon niveau sur la terre battue, je souhaite faire la même chose sur l’herbe.» 







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