Que fera Patrick Roy, maintenant?
En soulevant la coupe Memorial, ensemble, dimanche soir, Patrick Roy et Jacques Tanguay ont probablement mis la touche finale à des années d’implication avec l’organisation des Remparts de Québec.
Depuis des mois, il semble clair qu’il s’agissait de la dernière saison de Roy comme entraîneur-chef de l’équipe et son partenaire et ami Jacques Tanguay a aussi émis cette possibilité dans son rôle de président, il y a quelques semaines.
«Je ne vais rien confirmer aujourd’hui. Aujourd’hui, je veux profiter du moment et on verra plus tard», a assuré Roy sur la patinoire, peu de temps après avoir soulevé la coupe Memorial.
«Ma décision est prise, mais je l’annoncerai quand le temps viendra», ajoutait Tanguay.
Et il fallait bien poser la question à Gagné aussi, mais sans succès.
«Je ne répondrai pas ce soir. Tout est sur les Remparts en ce moment. Beaucoup de choses se parlent en ce moment et tant qu’on ne sera pas assis ensemble et qu’on ne saura pas ce qui va se passer, je ne donnerai pas de réponse.»
- Écoutez le segment sportif de Jean-François Baril tous les jours à 6h43 via QUB radio:
Profiter du moment
On peut les comprendre. Les Remparts ont l’intention de célébrer cette saison extraordinaire et d’organiser des festivités dignes de ce nom à Québec, avant d’aborder le sujet de l’avenir de Roy, Tanguay et même Simon Gagné comme possible successeur à Roy.
Sur la patinoire, la directrice des services aux joueurs et des relations médias, Nicole Bouchard, cachait bien mal son émotion.
«Cette victoire veut tout dire. Je trouve ça extraordinaire. On ne l’a pas volée à personne. En 2006, on avait gagné une [la coupe Memorial], mais pas l’autre [le trophée Gilles-Courteau].»
Une décision payante
Parce que ce fut une saison haute en émotion, ponctuée de hauts et de bas, mais lors de laquelle le but ultime a été omniprésent dans la tête des dirigeants de l’équipe, tout comme dans celle des joueurs.
Roy et Tanguay se sont serrés avec émotion dans leurs bras après la victoire. La pression de cinq ans de travail, dans le but de soulever la coupe Memorial, tombait.
«On ne pouvait pas mettre plus d’efforts que ce qu’on a fait, mentionnait M. Tanguay. On ne pouvait pas plus rêver à ce trophée plus qu’on en a rêvé. Les choses ont bien tourné, mais il faut dire merci aux joueurs, ainsi qu’aux amateurs de Québec qui nous ont soutenus pendant deux ans.»
Il y a cinq ans, M. Tanguay a convaincu son ami de revenir avec les Remparts après un passage avec l’Avalanche du Colorado.
«C’est grâce à [sa conjointe] Suzanne! On est allés le chercher en Floride. Je m’ennuyais de lui et ça n’a pas été long, prendre sa décision. Je pense qu’il ne le regrette pas. Ç’a été un travail de tous les instants. Il n’a pas arrêté depuis deux mois et pensait les 12 jours ici. Il n’y a pas eu de vacances pour Patrick et ses adjoints.»
À ce sujet, son adjoint Benoit Desrosiers peut confirmer.
«On a mis des heures et des heures là-dedans. D’être récompensé, c’est spécial. Beaucoup d’entraîneurs mettent ce temps sans jamais l’être. De voir Jacques et Pat soulever cette coupe, probablement pour la dernière fois, je n’ai pas de mots.»