Transfert de prison pour Paul Bernardo : Trudeau «comprend» la «consternation»
Le transfert de prison du violeur et meurtrier Paul Bernardo fait des mécontents à Ottawa, où Justin Trudeau affirme que son gouvernement tentait de mieux comprendre Service correctionnel du Canada (SCC), qui fera un «examen» de la décision controversée.
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«Je comprends parfaitement le choc et la consternation de tant de Canadiens à l'annonce de cette nouvelle», a-t-il déclaré en conférence de presse lundi.
M. Bernardo a été transféré sans explications d’une prison à sécurité maximale près de Kingston, en Ontario, vers l’Établissement de La Macaza, à sécurité moyenne, dans les Laurentides.
Le criminel avait violé, torturé et assassiné trois adolescentes au début des années 1990 avec sa conjointe Karla Homolka à St-Catharines, en Ontario.
Dans une déclaration publiée lundi, SCC a annoncé que sa commissaire Anne Kelly a ordonné la tenue «d'un nouvel examen du cas de ce délinquant».
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«L'examen a pour objet de s'assurer qu'il a été placé au bon niveau de sécurité en fonction des données probantes disponibles, et surtout, que les préoccupations des victimes ont été adéquatement prises en compte.»
«II s'agit de crimes horribles, et nous déplorons la douleur et les préoccupations que la situation a pu causer», ajoute le SCC, qui se dit «conscient» des répercussions de ses décisions sur les victimes.
M. Trudeau a assuré que son ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, «allait trouver des réponses claires et expliquer aux Canadiens ce qui s'est passé et ce que nous allons faire à ce sujet».
Le ministre Mendicino avait qualifié la décision de «choquante et incompréhensible» vendredi dernier.
Le chef conservateur Pierre Poilievre s’est aussi insurgé contre la décision prise à l’insu de tous, y compris de la famille des victimes, et demande au gouvernement fédéral de faire tout en son pouvoir pour «renverser cette décision ridicule et épouvantable».
«Monsieur Bernardo est un monstre et il devrait rester dans une prison maximale», a lancé M. Poilievre lundi.
Dans la même veine, le premier ministre ontarien Doug Ford a déclaré lundi que Paul Bernardo méritait de «pourrir en prison pour le reste de sa misérable vie».
L’Établissement de La Macaza accueillerait plusieurs délinquants sexuels et des criminels à risque d’être blessés par d’autres détenus.
Le SCC a toutefois tenu à souligner que les établissements à sécurité moyenne «sont dotés des mêmes contrôles périmétriques que les établissements à sécurité maximale», ce qui inclut «clôtures hautes, postes de contrôle armés, agents correctionnels armés équipés du matériel de sécurité adéquat».
Le cas de chaque prisonnier de ces institutions est réévalué à chaque deux ans, dit-on.
