Feux de forêt au Québec: de l’aide venue de l’espace pour combattre les flammes
Les images satellites permettent aux autorités de mieux combattre les flammes
Bien installés à des centaines de kilomètres dans l’espace, des satellites analysent la composition des feux de forêt qui font rage un peu partout au Québec pour aider les autorités à combattre les flammes plus efficacement.
«Ça permet vraiment d’avoir les informations les plus à jour pour prendre les meilleures décisions quand vient le temps de combattre un incendie», explique Guy Aubé, agent principal de programme–utilisation de l’espace, à l’Agence spatiale canadienne.
Les images captées par les différents satellites sont transmises quotidiennement aux partenaires de l’organisation, comme la SOPFEU ou la Sécurité civile, au besoin.
Celles-ci permettent d’avoir des informations visuelles sur une certaine région. Mais elles offrent également des données sur l’humidité des sols, la direction des vents, le type de flore d’un secteur, etc.
En identifiant les points chauds, on peut même prédire dans une certaine mesure la croissance d’un feu dans telle ou telle direction et sa vitesse d’expansion.
«La puissance de ces outils-là repose sur le fait qu’on peut avoir des données autant aux niveaux local, régional, provincial que continental», précise M. Aubé, soulignant l’impact des feux sur l’Amérique
La mission Gardefeu
En plus de ce système de gestion des feux de forêt, l’Agence spatiale canadienne travaille sur le développement d’un nouveau satellite: Gardefeu.
Le lancement de l’appareil équipé d’une technologie de pointe est prévu pour 2029 et sa mission sera d’une durée de 5 ans. Il bonifiera «l’offre» satellitaire existante, notamment durant la fin de l’après-midi et en soirée, où aucune image n’est disponible.
«Ça nous permettra de mieux monitorer l’énergie émise par les feux pour mieux organiser les opérations au sol», indique Guy Aubé.
Chaque année, le Canada dépense environ 1 G$ pour combattre les feux de forêt. Celui de Fort McMurray en 2016 a coûté près de 9 G$. Elle fut la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du pays.