/sports/opinion/columnists
Publicité

Je verrais Patrick Roy à Toronto

Patrick Roy lors des derniers instants du match de la Coupe Memorial regardant, tout sourire, le tableau indicateur.
Patrick Roy lors des derniers instants du match de la Coupe Memorial regardant, tout sourire, le tableau indicateur. Photo Didier Debusschère


Avec la conquête d’une deuxième Coupe Memorial, Patrick Roy n’a plus rien à faire dans le hockey junior et si j’étais un directeur général de la LNH à la recherche d’un entraîneur-chef, je me ferais un devoir d’interviewer Roy pour le poste. 

Je le verrais derrière le banc d’une équipe prête à gagner, opérant dans un gros marché et particulièrement au Canada. 

C’est pourquoi les Maple Leafs de Toronto me viennent d’abord en tête. Imaginez un match du samedi soir entre le Canadien et les Leafs présenté d’un océan à l’autre avec Roy derrière le banc des Leafs. Ça serait magique. 

Reste à voir si ça se produira. Le président hockey Brendan Shanahan vient d’embaucher Brad Treliving comme successeur de Kyle Dubas au poste de directeur général et le cas de l’entraîneur actuel, Sheldon Keefe, est en suspens. 

Ce que je sais par contre, c’est que les Leafs n’ont pas encore appris à gagner et ça, c’est la force de Roy. 

Que ce soit à titre de gardien de but ou de dirigeant, Roy a tout gagné, même le trophée Jack-Adams à titre de meilleur entraîneur de la LNH au Colorado en 2014.  

Le seul trophée que le célèbre numéro 33 n’a pas gagné, c’est la coupe Stanley comme entraîneur-chef et je suis convaincu que c’est son objectif.

Roy s’est raffiné 

Roy a payé le prix pour avoir cavalièrement quitté l’Avalanche après sa troisième saison comme pilote à l’été 2016 et il s’est lui-même mis les bâtons dans les roues, mais les choses ont évolué. 

Il a drôlement redoré son blason en retournant derrière le banc des Remparts de Québec. 

La balle était dans son camp et maintenant, elle appartient aux dirigeants à travers la LNH. 

Je lui lève mon chapeau et il mérite une nouvelle chance. 

Il s’est raffiné et il est au diapason de 2023. 

De plus, quel entraîneur potentiel a un curriculum vitae aussi bien garni que Roy?

Une réalité demeure dans le hockey, cependant. 

Le CV d’un candidat, aussi garni soit-il, est une chose. 

L’homme doit cadrer avec la vision de l’organisation et c’est là que Roy devra réussir à se vendre lorsqu’il sera interviewé. 

Il devra aussi se limiter au rôle d’entraîneur-chef et je crois qu’il est prêt à accepter ça, maintenant. C’est sa place. Il est comme un poisson dans l’eau derrière un banc. 

Les Rangers, mon second choix 

Dans le cas des Leafs, Roy devra clairement démontrer à Shanahan et à Treliving comment il amènera leur équipe à un autre niveau; même chose avec le DG des Rangers, Chris Drury, son ancien coéquipier qui cherche un remplaçant à Gerard Gallant. 

Les Rangers, ça serait mon second choix pour Roy. New York est un marché extraordinaire et on y retrouve une équipe prête à gagner mais qui s’en va un peu dans toutes les directions. 

Les prochaines décisions seront cruciales. 

Ils ont de bons vétérans et de bons jeunes comme Alexis Lafrenière, un excellent gardien en Igor Shesterkin et un entraîneur de gardiens de but chevronné, Benoît Allaire, le frère de François qui a longuement conseillé Roy. 

Les Sénateurs, mon troisième choix 

En principe, il n’y a pas de poste ouvert à Ottawa, mais avec la vente prochaine de l’équipe, on ne sait jamais. Les Sénateurs progressent mais ils ne sont pas encore au niveau des Leafs ou des Rangers. 

Roy serait capable d’y faire un travail de développement et au fil des ans, on finirait par avoir une véritable rivalité entre les Sens et le Canadien. 

Une victoire des Sens sur le Tricolore en séries éliminatoires, avec Roy derrière le banc, enflammerait les esprits, comme le triomphe des Nordiques en 1982. 

Chose certaine, je préfère de loin voir Roy dans un gros marché de hockey que dans une ville comme Columbus ou Anaheim. 

– Propos recueillis par Gilles Moffet

Entrefilets 

QUATRE COUPES MEMORIAL

Je dois non seulement féliciter les Remparts de Québec pour la conquête de la Coupe Memorial, mais toute la ligue, puisqu’il s’agit de la quatrième Coupe Memorial d’affilée gagnée par une équipe de la LHJMQ après le Titan d’Acadie-Bathurst, les Huskies de Rouyn-Noranda et les Sea Dogs de Saint-Jean. Dire qu’on a été presque 25 ans sans la gagner, entre 1972 et 1996. C’est vraiment encourageant de voir ça et espérons qu’on pourra en ajouter une cinquième l’an prochain. 


CAUFIELD SOUS CONTRAT

Personne n’a été surpris d’apprendre que Cole Caufield avait signé une entente de huit ans avec le Canadien de Montréal pour quelques dollars de moins que Nick Suzuki. Caufield et son agent auraient pu rechigner et étirer la sauce, mais c’est parfait comme ça. Caufield se plaît à Montréal et tout le monde est heureux. Les partisans auront droit à un duo spectaculaire Caufield-Suzuki pendant de nombreuses années. Ça ressemble à la situation des jeunes Jonathan Toews et Patrick Kane à l’époque avec les Blackhawks de Chicago.


DRÔLE DE FINALE

Je le répète souvent. Balayer une série en quatre matchs est un cadeau empoisonné. C’est bon d’avoir des journées de repos, mais onze jours c’est long et en Floride, c’est plus facile de perdre le focus. C’est exactement ce qui se passe avec les Panthers dans la série finale contre les Golden Knights. Ce n’est pas fini pour autant. La dégelée de 7-2 est peut-être un mal pour un bien. Tu ne peux pas demander mieux comme wake-up call, même si la troupe à Paul Maurice sent certainement l’urgence de la situation à 0-2 dans la série. Magique dans les deux séries précédentes, le gardien Sergei Bobrovsky peine à retrouver ses moyens et les Knights ne lui rendent pas la vie facile. À l’autre bout de la patinoire, Adin Hill poursuit son bon travail. Qui aurait prédit que Hill serait si près de gagner la Coupe Stanley ? L’ancien Remparts Jonathan Marchessault est dans le siège du conducteur pour l’obtention du trophée Conn-Smythe. 







Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.