Communauté de Waswanipi à Québec: des sinistrés interpellent Patrick Roy pour recevoir la visite des Remparts
Un citoyen de Waswanipi estime qu'un tel événement serait un baume alors qu'ils vivent des moments éprouvants
Des sinistrés de Waswanipi, présentement hébergés au Centre de Foires et dans différents hôtels de Québec, interpellent l’entraîneur des Remparts, Patrick Roy, afin que lui et son équipe rendent visite à la communauté éprouvée et qu’ils leur remontent le moral.
«Si vous entendez ceci, s’il vous plaît, venez nous visiter. Nous aimerions discuter avec les joueurs et prendre des photos», lance Romeo Ottereyes, un sinistré de Waswanipi hébergé au Centre de foires.
Il en a d’ailleurs discuté avec le maire de Québec, Bruno Marchand.
«Je lui ai dit que je connaissais cette équipe, qui vient de gagner la Coupe Memorial, et nous voulons qu’elle vienne nous visiter et nous remonter le moral. Nous ne savons pas toujours les épreuves que traversent les gens, ceux qui ont quitté leur maison, leur famille. Certaines familles ont été séparées au moment de monter à bord des autobus qui nous ont apportés ici», poursuit M. Ottereyes.
Aucune visite n’a été annoncée pour le moment, mais M. Ottereyes croit que ça ferait particulièrement plaisir aux enfants. L’équipe était d’ailleurs en ville, ce jeudi, alors qu’elle était accueillie à l’Assemblée nationale, qui souhaitait honorer leur victoire de la Coupe Memorial.
Si le sinistré se montre résilient, il ressent assurément de la tristesse pour sa communauté.
«Je pense à ma famille, tous ceux que j’aime. Certains ont laissé leur chien à la maison. C’est difficile pour eux. Tout le monde est fatigué après avoir été dans l’incertitude à savoir si nous allions évacuer, avant que le chef prenne la décision», confie-t-il.
Une résilience remarquable
Malgré des émotions palpables, la résilience des gens de Waswanipi était remarquable. Ils étaient nombreux à rester positif et à garder le sourire.
«Ma famille et moi, nous n’avons pas paniqué lors de l’évacuation. On a fait ce qu’on devait faire. Nous nous sommes préparés, on a embarqué nos affaires et on a quitté», raconte Whea Neaceppo, également sinistré.
Il admet tout de même avoir vécu des inquiétudes dans cette situation anxiogène.
«Il ne faut pas que des centaines de personnes se mettent à paniquer en même temps. Quand les gens paniquent, ils font n’importe quoi», laisse-t-il tomber.
M. Neaceppo a quitté peu après 17h mercredi. Il est arrivé à Québec vers minuit.
«Et nous sommes ici», laisse-t-il tomber, souriant.
Pour sa part, Austin Cheezo, qui a également dû quitter sa communauté avec sa famille, a pris l’initiative de participer à l’accueil des sinistrés de sa communauté.
«J’aide à coordonner la répartition des lieux d’hébergement et où on envoie les gens. J’aide aussi les gens ici et je les soutiens», souligne M. Cheezo.
Il est également accompagné de Milo, un golden retriever d’un an qui, assurément, a su endosser le rôle de zoothérapeute.