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Coupe Stanley: revivez la dernière conquête du Canadien en photos, 30 ans plus tard

Coupe Stanley 1993
Cette photo a 30 ans. Le 9 juin 1993, des joueurs du Canadien posaient pour la dernière fois sur la glace, en compagnie de la coupe Stanley. Photo d'archives, La Presse Canadienne


Ça fera officiellement 30 ans vendredi que des joueurs du Canadien ont porté à bout de bras le trophée de la Coupe Stanley pour la dernière fois.

À ce moment, il s'agissait d'une première coupe en sept ans. Malgré une disette plus longue que ce à quoi les Glorieux avaient habitué leurs fans dans les années 1970, personne ne semblait se douter, à ce moment, que trois décennies plus tard, ils attendraient encore la fameuse 25e coupe. Même que Le Journal, le lendemain, titrait à la une un simple «Super!», signe qu'à Montréal les coupes étaient un peu devenues une habitude... 

Coupe Stanley 1993
La une du Journal de Montréal du 10 juin 1993. Photo d'archives

Mais on le sait: l'habitude s'est maintenant perdue. Voilà pourquoi nous vous proposons ce nostalgique retour dans le passé, en photos, de ces inoubliables séries éliminatoires de 1993.

La remontée face aux Nordiques

Rien ne prédestinait le Canadien à remporter les grands honneurs, cette année-là. Même que la série de premier tour face aux grands rivaux de Québec avait très mal commencé: les Nordiques s'étaient forgé une avance de 2 à 0. 

Patrick Roy avait donné quelques mauvais buts, l'entraîneur des gardiens du Fleurdelysé, Daniel Bouchard, avait proclamé que l'équipe avait trouvé la faille dans le jeu de Roy et Ron Hextall, comme on peut le voir ici, n'hésitait pas à empiéter sur le territoire de Montréal durant l'échauffement. 

Mais le CH est parvenu à combler l'écart et à remporter la confrontation en six rencontres, notamment grâce à deux victoires en prolongation (l'équipe en comptera finalement 10 à la fin des séries).

Coupe Stanley 1993
Rox Hextall n'hésite pas à franchir la ligne. On voit ici le gardien des Nordiques en train de s'étirer, son bâton empiétant dans le territoire du Canadien. Photo d'archives

Les Sabres, puis les Islanders

Une fois leurs grands rivaux éliminés, le Canadien ne fera qu'une bouchée des Sabres de Buffalo (4-0), puis des Islanders de New York (4-1). Il faut dire que ce printemps 1993 donne droit à plusieurs surprises. Champions au cours des deux saisons précédentes, les Penguins de Pittsburgh de Mario Lemieux sont éliminés au deuxième tour par les Islanders. Les Bruins de Boston, vainqueurs de leur section, ont pour leur part baissé pavillon devant les Sabres dès la ronde initiale. 

Coupe Stanley 1993
Après avoir éliminé les puissants Penguins de Pittsburgh, qui avaient remporté les deux dernières coupes Stanley, Pierre Turgeon et ses Islanders de New York se font montrer la porte de sortie par le Canadien, en finale d'association. On voit ici Turgeon qui serre la main de Patrick Roy au terme du cinquième et dernier match de la série. Photo d'archives

Ce ne sont pas les Maple Leafs...

Au fil des semaines, Montréal et Toronto commencent à rêver à une finale qui opposera les deux rivaux historiques. À cette époque, les Maple Leafs, menés par le Québécois Pat Burns, évoluent dans l'Ouest. Mais ces derniers se butent en finale d'Association aux Kings de Los Angeles, qui comptent alors dans leurs rangs un certain Wayne Gretzky...

Coupe Stanley 1993
Tomas Sandstrom tente de déjouer Patrick Roy en finale de la Coupe Stanley, sous l'oeil de Sean Hill. Mais hormis durant le premier match, remporté par les Kings de Los Angeles, le numéro 33 se montrera intraitable. Il mettra la main sur le trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des séries, pour la deuxième fois de sa carrière. Photo d'archives

Le fameux clin d'œil de Roy

Cette finale donne droit à un moment d'anthologie: le fameux clin d'œil de Patrick Roy. Dans le quatrième match, Tomas Sandrom tente de déjouer le numéro 33, mais ce dernier lui ferme la porte. Le Finlandais donne alors un petit coup sur les jambières du gardien. L'image est captée par les caméras de télévision. «C’est venu comme instinctivement, a par la suite raconté Roy. C’était plus pour démontrer que “je suis en contrôle et ce n’est pas vrai que ça va rentrer ici ce soir”.»  

Coupe Stanley 1993
Après avoir réalisé un arrêt aux dépens de Tomas Sandstrom dans le quatrième match face aux Kings de Los Angeles, Patrick Roy réplique au Finlandais par un clin d'oeil. La scène, captée par les caméras de télévision, marque encore l'imaginaire aujourd'hui. Capture d'écran

Le tournant de la série?

Mais LE grand moment de cette finale (hormis quand le Canadien a soulevé le trophée) s'est déroulé dans le deuxième match. Le Canadien avait perdu la rencontre initiale et tirait de l'arrière 2 à 1 en fin de troisième période dans la deuxième quand, sous les conseils de son capitaine Guy Carbonneau, l'entraîneur-chef Jacques Demers demande aux officiels de mesurer le bâton de Marty McSorley. Kerry Fraser constate alors que celui-ci n'est pas réglementaire. Éric Desjardins a inscrit le but égalisateur sur le jeu de puissance qui a puni cette offense, avant de toucher la cible au début de la prolongation pour réussir un tour du chapeau.

Coupe Stanley 1993
Kerry Fraser mesure le bâton de Marty McSorley à la fin du deuxième match de la série finale entre le Canadien et les Kings, à la demande de l'entraîneur-chef Jacques Demers. Le Canadien, qui avait perdu le premier match de la série, tire alors de l'arrière 2 à 1. Résultat: celui-ci n'est pas réglementaire. McSorley est donc chassé. Éric Desjardins en profite pour égaler la marque en supériorité numérique, avant de compléter son tour du chapeau en prolongation. Photo d'archives

Le trophée remis par un jeune Gary Bettman 

Les Kings de Los Angeles ne s'en remettront jamais. Le Canadien remportera la coupe Stanley le 9 juin, au Forum. Le cinquième match de la série finale se soldera par la marque de 4 à 1 et c'est à Kirk Muller que reviendra l'honneur du but gagnant. La coupe est alors remise au capitaine Guy Carbonneau et à l'entraîneur-chef Jacques Demers par le nouveau commissaire du circuit, un certain Gary Bettman, qui est alors en poste depuis le mois de février. 

Coupe Stanley 1993
Le 9 juin 1993, sur la glace du Forum, c'est le nouveau commissaire du circuit, un certain Gary Bettman, qui remet la coupe Stanley au capitaine Guy Carbonneau et à l'entraîneur-chef Jacques Demers. Le Canadien a remporté la série finale en cinq rencontres et le dernier match par la marque de 4 à 1. Photo d'archives

Coupe Stanley 1993
Cette ultime conquête du Canadien donne droit à des moments touchants, comme cette étreinte entre Patrick Roy et son entraîneur-chef, Jacques Demers. Ce que Roy ne sait pas à ce moment, c'est qu'il ajoutera deux autres coupes Stanley à son palmarès... dans l'uniforme de l'Avalanche du Colorado. Photo d'archives

Un défilé devant des centaines de milliers de fans

Deux jours plus tard, le Canadien tient ce qui est à ce jour son dernier défilé dans les rues de Montréal. Ils ne se doutent pas à l'époque que la disette qui suivra sera longue, mais des centaines de milliers de fans se déplacent pour l'occasion. Le cortège est composé de quelques camions aux couleurs du CH, sur lesquels les joueurs prennent place. 

Coupe Stanley 1993
Kirk Muller lève la coupe Stanley à bout de bras sur le cortège aux couleurs du Canadien qui promènent les joueurs à travers Montréal, le 11 juin 1993, deux jours après leur triomphe aux dépens des Kings de Los Angeles. Dans les rues, des centaines de milliers de partisans acclament leurs champions. Photo d'archives

Coupe Stanley 1993
Photo d'archives

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