Périmètre de sécurité dans le Vieux-Québec: les citoyens demandent une intervention rapide
La maison rasée sur l’avenue Sainte-Geneviève donne des maux de tête aux résidents qui voient leur rue bloquée
Les citoyens du Vieux-Québec demandent une intervention rapide pour régler la situation autour des ruines de la maison rasée dans leur quartier, alors que l’avenue Sainte-Geneviève est bloquée par un périmètre de sécurité élargi.
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Jeudi matin, les résidents se sont réveillés avec de hautes grilles et des blocs de béton qui entravent complètement l’avenue Sainte-Geneviève, dans l’arrondissement historique.
Chutes de pierres
Ils ont été installés la veille, en fin de journée, par les services d’urgence de la Ville de Québec, parce que des pierres menaçaient de se détacher d’un mur mitoyen resté chambranlant après la démolition d’urgence, le 19 mai dernier.
Le président du comité de citoyens du Vieux-Québec, Michel Masse, soutient que les résidents veulent des actions rapides. «On espère que ça va aller rapidement. Ça ne peut pas rester comme ça indéfiniment», exprime-t-il.
Pour les résidents, le blocage de la rue est une nuisance. «C’est embêtant pour les résidents. Ça complique la vie de tout le monde.» D’autant plus que la circulation dans le Vieux-Québec est aussi plus marquée en période touristique.
Odeurs
Outre l’entrave routière, le président souligne les odeurs désagréables qui se dégagent des ruines. «Ça sent l’humidité très fort», témoigne-t-il.
Le comité s’inquiète aussi des risques d’incendie, avec les matériaux empilés sur le terrain.
M. Masse souligne la dangerosité du lieu. Il relate qu’avant l’érection des barrières, des gens avaient commencé à fouiller les décombres à la recherche de matériaux comme du cuivre.
Permis de démolition
Jeudi, la Ville de Québec a informé par voie de communiqué qu’elle a décidé de soumettre la question à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ) «afin que la demande de permis nécessaire au parachèvement de la démolition soit traitée le plus rapidement possible». La Commission sera saisie du dossier vendredi matin, lors d’une rencontre qui, comme à l’habitude, se tiendra à huis clos.
«La Commission d’urbanisme ne délivre pas de permis, elle délivre des décisions écrites. Le Service de la gestion du territoire émet les permis et autorisations en fonction des décisions de la CUCQ», a fait savoir le porte-parole de la Ville Jean-Pascal Lavoie.
Mardi, le président du comité de citoyens et des résidents s’étaient présentés au conseil municipal et avaient réclamé une action rapide pour le ramassage des débris. La conseillère membre du comité exécutif et responsable du patrimoine, Mélissa Coulombe-Leduc, avait expliqué qu’une demande pour un permis de démolition est à l’étude à la Ville.
«La demande officielle suit son cours et on a la volonté de le faire rondement parce qu’on est conscients de l’impact que ça a sur le voisinage», avait-elle informé.
Le propriétaire, Jean-François Barré, n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.