Temple de la renommée de la LHJMQ: un honneur que Stéphane Richer aurait voulu partager avec Guy Lafleur
SHERBROOKE | Stéphane Richer aurait adoré vivre son intronisation au Temple de la renommée de la LHJMQ en présence de son idole Guy Lafleur.
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«J’aurais payé beaucoup d’argent pour que Flower soit présent, a raconté Richer, hier, avant la soirée du Temple de la renommée tenue au théâtre Granada. Nous sommes deux gars de l’Outaouais et Sherbrooke occupe une place spéciale pour Guy en raison de ses liens avec la famille Guilbault. On aurait vécu une soirée mémorable.»
À l’âge de 15 ans du haut de ses 5 pi 3 po, Richer avait dit à Pat Burns qu’il devait oublier son rêve d’évoluer dans la LHJMQ. «J’habitais en pension devant l’aréna Robert-Guertin et j’assistais à tous les entraînements des Olympiques, a-t-il raconté. Je voyais les gars avec leur barbe et j’avais dit à Pat Burns qui me coachait dans le midget que j’étais trop petit et que je ne jouerais jamais dans la LHJMQ.»
Richer a finalement été sélectionné au 2e rang par les Bisons de Granby où il s’est retrouvé en compagnie de Patrick Roy. «On mangeait des volées à tous les soirs et c’est là que j’ai réalisé que Pat était un vrai, a souligné celui qui a célébré son 57e anniversaire, mercredi. Il voulait arrêter toutes les rondelles et nous disait qu’il allait être le meilleur un jour et que nous serions repêchés dans la LNH. Il avait raison et nous avons été choisis l’un après l’autre par le Canadien.»
«Je suis content pour les gens de Québec»
Richer était content que son chum puisse soulever la Coupe Memorial pour une deuxième fois dimanche dernier à Kamloops. «Je n’aurais pas dit ça il y a 30 ans au moment de la rivalité entre le Canadien et les Nordiques, mais je suis content pour les gens de Québec.»
Richer a disputé son premier match dans la LNH à Québec. «Je venais d’être rappelé et on m’a donné le numéro 22, le même que porte Cole Caufield qui devra être protégé. À l’époque, des gars comme Corson, Nilan Kordic et Momesso étaient là pour moi et je pouvais jouer sans coudes à Boston ou Philadelphie sans craintes alors qu’il n’y a personne pour protéger Caufield et Suzuki.»
Richer, une idole de jeunesse
Le report de trois ans de la cuvée de 2020 en raison de la pandémie a fait au moins un heureux. Stéphane Robidas était comblé de vivre ce moment en compagnie de Richer. «Stéphane était mon idole de jeunesse, a indiqué Robidas. À Noël, mes parents m’avaient donné un chandail de hockey des Canadiens avec mon prénom dans le dos et l’initiale R qui pouvait aussi bien servir pour Robidas que Richer. Par la suite, j’ai eu la chance de patiner et de jouer contre lui.»
Robidas a eu l’occasion d’être honoré dans sa ville. Il a vécu de belles retrouvailles. «C’est spécial que ça se passe à Sherbrooke et j’ai invité 16 personnes. J’ai invité ma famille de pension de l’époque des Cataractes. Mes enfants n’ont pas connu mes quatre années dans la LHJMQ et ils ont pu vivre cette soirée avec moi.»
Vigneault rempli de gratitude
La LHJMQ a joué un très grand rôle dans la carrière d’Alain Vigneault. «La LHJMQ m’a permis de vivre mes deux rêves, a exprimé l’ancien pilote du Canadien, des Canucks, des Rangers et des Flyers. J’ai disputé 42 parties dans la LNH comme joueur et je me suis retrouvé entraîneur par la suite. Sans la LHJMQ, rien de ça n’aurait été possible.»
Remercié par les Sénateurs d’Ottawa alors qu’il occupait un rôle d’adjoint à Rick Bowness, Vigneaut a décidé de revenir dans la LHJMQ avec les Harfangs de Beauport alors que plusieurs lui disaient d’oublier le hockey junior.
«À l’exception de deux personnes, dont mon père qui me disait d’être à l’écoute si une offre se présentait parce que c’est honorable de travailler, tout mon entourage me disait de ne pas retourner dans le junior, a souligné Vigneault qui s’est initié au hockey de 5 à 8 ans quand sa famille habitait à Sherbrooke Je remercie Raymond Bolduc de m’avoir embauché avec les Harfangs. On avait perdu en finale contre Michel Therrien qui n’était pas mon ami à l’époque.»
Nouveau grand-papa, Vigneault assure qu’il a atourné la page. «Quand j’ai signé pour cinq ans avec les Flyers, j’avais dit à mes proches qu’il s’agissait de mon dernier contrat. Les Flyers sont passés à autre choses après deux ans et demi et j’ai fait la même chose. Je joue au golf l’hiver en Floride et je passe l’été à Gatineau dans la même maison où j’habitais quand je dirigeais les Olympiques.»
Clément Jodoin (entraîneur), Simon Gamache, Rick Vaive et feu Dave Ezard ont aussi été honorés.