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Mark Weightman: goûter au hockey pour mieux revenir au football

Grand retour dans le nid pour le Québécois Mark Weightman, président des Alouettes

Mark Weightman: goûter au hockey pour mieux revenir au football
Martin Chevalier / JdeM


Au moment de quitter les Alouettes à la fin de la saison 2016, après plus de 20 ans dans l’organisation, le Québécois Mark Weightman s’est tourné vers la Suède. Une décision familiale parce que son épouse, Lotta, est d’origine suédoise, mais également un choix professionnel qui allait l’amener ailleurs, soit avec l’équipe de hockey de Linköping. Il y a ensuite eu le Rocket de Laval et les Lions de Trois-Rivières, puis plus récemment un rôle de consultant avec le HC Lausanne, en Suisse. 

Toutes ces expériences dans le monde du hockey le ramènent maintenant à ses premières amours : le football des Alouettes, club dont il a repris la présidence depuis deux mois.

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« J’ai l’impression d’être un partisan des Alouettes depuis toujours », extrapole Weightman, en résumant sa précédente association de deux décennies avec l’équipe, laquelle avait même débuté comme stagiaire chez les Stallions de Baltimore, en 1995, avant le déménagement du club à Montréal.

Au goût du jour

Son plus récent mandat avec le HC Lausanne en était un qui regroupait d’ailleurs des objectifs semblables à ceux qu’il compte accomplir avec les Alouettes.

« Le but était de transformer cette organisation pour avoir une approche marketing plus moderne, pour sa marque, pour la mise en vente des billets et pour l’ensemble de l’œuvre, énumère-t-il. Le côté numérique est devenu tellement important. »

« Quand un club est déjà établi comme les Alouettes, c’est encore plus important de se reposer les questions sur notre identité. Parfois, pour être vrai, il faut restructurer, puis remettre une organisation et sa marque au goût du jour, jusqu’au ton utilisé et la personnalité sur les médias sociaux. Pour les Alouettes, nous avons une identité montréalaise, mais nous représentons aussi l’ensemble du Québec. Tous les Québécois doivent s’identifier à notre club. »

Le coup de patin de Flory

En replongeant dans ses souvenirs, Weightman note l’importance de reconnecter avec la population. Il prend l’exemple des matchs de hockey auxquels participaient les joueurs des Alouettes, aux quatre coins du Québec, à une époque pas si lointaine.

« Scott Flory, c’était tout un joueur de hockey, tu l’entendais venir de loin car la patinoire creusait sous ses patins, se souvient aussitôt le président, en riant. Ça devient de beaux moments où tu rencontres les partisans chez eux. »

La venue du propriétaire Pierre Karl Péladeau cadre avec ce vent de renouveau, selon Weightman. On veut charmer les Québécois avec, entre autres, plusieurs joueurs d’ici à qui il est possible de s’identifier.

« Idéalement, tous les meilleurs joueurs du Québec, on aimerait les avoir chez nous, mais malheureusement, il y a un repêchage et on ne peut pas faire comme au hockey, dans le bon vieux temps, où lorsque tu avais grandi au Québec, tu appartenais au club de Montréal et tu n’avais pas le choix de jouer pour l’organisation. Ce serait trop plaisant que ce soit comme ça. Nous sommes conscients qu’on veut avoir le plus de Québécois dans l’équipe et ça ne passe pas juste par le repêchage. Il y a d’autres moyens. »

Une vision commune

Pour le reste, le président ne se berce pas d’illusions : il sait que la victoire demeure le meilleur élément de marketing, peu importe le sport, que ce soit au Québec, en Suède ou en Suisse.

« Ç’a été clair depuis le début avec M. Péladeau qu’on va se donner les moyens pour avoir une équipe compétitive sur le terrain et bien en vue à l’extérieur. La victoire reste ton meilleur allié au niveau marketing. »

« Dès le départ, il a démontré qu’il ne voulait pas se mêler des décisions reliées au football, précise Weightman à propos du propriétaire. De toute façon, on partage la même vision, c’est déjà dans l’ADN de Danny [Maciocia] et le mien. On a tous le même alignement. D’avoir des Québécois, c’est du bon marketing, mais au-delà de ça, ça fait partie de notre mission. Je pense que là où la volonté du propriétaire va se ressentir, c’est dans le support de nos efforts pour s’impliquer au niveau du football amateur et dans la communauté pour aider à faire progresser le sport. »







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