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Comment (et pourquoi) la pandémie a tout changé

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Savez-vous quelle est la pire menace au statu quo ?

La force la plus révolutionnaire au monde ?

Le temps.

Avoir du temps à soi.

Pour réfléchir et faire le point sur sa vie.

LE HAMSTER DANS SA ROUE

Voilà pourquoi tant de choses ont changé depuis la pandémie.

Notre vie s’est mise sur pause.

Pas pendant des heures. Pas pendant des semaines.

Pendant des années.

On a arrêté de courir comme des queues de veau, on est descendus du manège (pour reprendre la métaphore que John Lennon a utilisée dans sa magnifique chanson Watching the Wheels), on a cessé de courir après notre vie comme un hamster dans sa roue, et on s’est retrouvés avec du temps devant nous.

Et que fait l’être humain quand il a du temps devant lui ? Qu’est-ce qu’on fait quand il y a une panne d’électricité et qu’on ne peut allumer ni notre télé, ni notre ordi, ni notre radio ?

On pense.

À notre travail. À nos amours. À nos amis.

À notre vie.

Suis-je sur mon X ? Ai-je fait les bons choix ? Suis-je avec la bonne personne ? Suis-je heureux dans mon travail ? Devrais-je faire du ménage dans ma bande d’amis ?

Qu’est-ce que j’aimerais faire avant de mourir ?

Bref, les grosses questions. Celles qui importent.

Les questions que la vie ne nous laisse pas le temps de nous poser.

Il n’y a rien de plus dangereux pour le statu quo qu’une personne qui a le temps de réfléchir.

Les empereurs romains savaient que la meilleure façon de garder le peuple tranquille et soumis était de lui donner « du pain et des jeux ».

De l’occuper.

Quand un citoyen travaille et qu’il se divertit, il n’a pas le temps de remettre sa vie – et le système – en question.

Le jour, il gagne de l’argent. Le soir et le week-end, il le dépense.

« The wheel goes round and round », comme le chantait Lennon.

Or, pendant la pandémie, la roue a arrêté de tourner. Les manèges se sont immobilisés.

Et on s’est retrouvé chacun face à soi.

  • Écoutez l'émission de Richard Martineau, tous les jours dès 8h30, via QUB radio : 

UN SIGNAL D’ALARME

La pénurie de main-d’œuvre qui frappe nos sociétés de plein fouet, c’est ça.

Ces personnes qui, du jour au lendemain, ont arrêté de se pointer au bureau n’ont pas été kidnappées par des extraterrestres !

C’est encore plus fou, plus surréaliste !

Elles ont eu le temps de penser !!!

Et elles se sont rendu compte qu’elles n’étaient pas à la bonne place.

« Deviens-tu c’que t’as voulu ? » comme le chantait Daniel Boucher.

Ça, c’est la question la plus lourde de conséquences qu’un individu peut se poser.

Tsé, quand ta blonde te dit : « Il faut se parler » ?

C’est ce que notre vie nous a dit.

« Hey, Claude (ou Emma ou Fatima ou Pedro), faut qu’on se parle ! »

Alors on s’est parlé.

Et on a changé. Boutte pour boutte.

Certains – comme moi – se sont mis à faire de l’exercice. D’autres, à faire du pain.

D’autres ont quitté leur job ou se sont séparés.

La pandémie a été une catastrophe pour certaines personnes. Mais une occasion pour des millions d’autres.

Des pannes comme ça, qui te forcent à te regarder dans le miroir, ça arrive une fois dans une vie.

C’est une sonnerie au beau milieu de la nuit.

Comme des forêts qui s’embrasent. 

  • Écoutez l'émission de Richard Martineau, tous les jours dès 8h30, via QUB radio : 

Récompenser les échecs ? 

Pourquoi les patrons d’Investissement Québec ont eu droit à une généreuse augmentation de salaire alors que la société d’État qu’ils dirigent a engrangé des pertes record de 224 millions $ l’an dernier ? 

Pourquoi ne lie-t-on pas à la performance les bonis et les hausses de salaire ? 

Une équipe accorderait-elle une augmentation de salaire à son pire joueur ? 

Un producteur paierait-il le prix fort pour un acteur qui n’attire pas les foules ? 

C’est simple : tu comptes des buts ? Tu passes à la caisse. Tu patines sur la bottine ? Pas de dessert, monte dans ta chambre. 

Religion et liberté d’expression

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Photo Adobe Stock

Question aux gens qui affirment que le gouvernement n’aurait pas dû annuler un rallye catholique antiavortement au Centre des Congrès de Québec... 

Et si c’était un groupe de musulmans rigoristes qui avait loué le Centre des congrès, pour tenir un événement faisant la promotion du voile auprès des jeunes filles ? Auriez-vous défendu leur droit de s’exprimer ?

J’espère que oui. Car si c’est bon pour l’un, c’est bon pour l’autre !

Tout comme on ne peut pas avoir une laïcité à deux vitesses, on ne peut pas avoir une liberté d’expression à deux vitesses... 

Espèce en voie de disparition

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Photo d’archives, Joël Lemay

Le co-porte-parole du Parti Vert du Canada, Jonathan Pedneault, qui se présente dans NDG/Westmount aux élections partielles du 19 juin, dit qu’il veut défendre les droits de la minorité anglophone du Québec, qui sont « menacés » par la loi 96.

Monsieur Pedneault affirme que l’urgence de la situation climatique nécessite l’adoption de mesures corsées pour corriger la situation.

Qu’en est-il de l’urgence de la situation du français à Montréal ? Ne rend-elle pas nécessaire l’adoption de mesures corsées afin de corriger la situation ? 

La culture francophone au Canada n’est-elle pas une « espèce en voie de disparition » ?







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