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Maxime Bernier raconte n’importe quoi, et il faut le dénoncer



Toute la semaine, on a lu et entendu des commentaires selon lesquels les médias ne devraient pas donner d’importance aux propos complotistes du politicien Maxime Bernier, selon qui ce sont des « terroristes verts » qui seraient derrière les feux de forêt qui ravagent le Québec.

Pourtant, la réponse à cette question apparaît évidente. Elle concerne ce qui se trouve au cœur même du métier de journaliste : rapporter les faits et faire de l’information.

Or quand un politicien irresponsable comme M. Bernier, qui a bien failli devenir chef du Parti conservateur du Canada en 2017, fait des déclarations mensongères, il en va précisément du devoir des travailleurs de l’information de les recadrer.

  • Écoutez la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ et aussi directrice adjointe de l'information au Journal de Québec au micro de Benoit Dutrizac via QUB radio : 

Consensus scientifique

Il existe un consensus scientifique sur les liens entre la fréquence et l’intensité des feux de forêt et les changements climatiques. Bien sûr, il reste encore beaucoup de réponses à obtenir, mais les faits sont là, et leur déformation, comme le fait Maxime Bernier, mène à des coûts sociétaux considérables.

Impacts majeurs

En début d’année, un rapport du Conseil des académies canadiennes (CAC), qui réunit les plus éminents experts dans leur domaine, a analysé la mésinformation et la désinformation en temps de pandémie, à partir de données probantes.

Ces experts ont estimé que 2,35 millions de Canadiens ont retardé ou refusé la vaccination, entre mars et novembre 2021, parce qu’ils croyaient à un canular ou à une exagération.

Il en a résulté une augmentation de 35 % des décès, de 28 % des hospitalisations et de 22 % des infections, en plus d’une hausse de 40 % des coûts en milieu hospitalier.

  • Ne manquez pas la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ et aussi directrice adjointe de l'information au Journal de Québec au micro de Benoit Dutrizac via QUB radio : 

Le rapport fait aussi ressortir la difficulté de relever les défis collectifs sans précédent, comme les changements climatiques et la dégradation de l’environnement, quand de fausses informations détournent les débats.

En d’autres termes, cela nuit à la recherche, à la prise de décisions et à l’action. C’est d’autant plus grave quand un politicien s’en sert pour tenter de consolider et élargir sa base.







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