Osez! En solo Québec: une chasse au trésor aux solos de danse exclusifs
Lorsqu’un spectateur achète un billet pour Osez! En solo, il sait qu’il ira voir un spectacle de danse. Il sait également dans quels environs de la ville la prestation se tiendra, mais sans plus.
C’est la journée même que le détenteur de billet reçoit un peu plus d’indications. Dans le courriel contenant l’accès au spectacle, on insère des coordonnées GPS et on indique à l’acheteur de se présenter à ces coordonnées environ 10 minutes avant l’heure prévue pour ce qui suit. Une fois sur place, il devra repérer un objet de la couleur indiquée sur son billet, ce périple le mènera à des numéros de danse contemporaine exclusifs, aux concepts complètement éclatés.
Pour la prestation, le danseur est tenu en synchronicité avec son spectateur via les compositions musicales qui jouent dans leurs écouteurs respectifs. Une fois le son ambiant coupé pour les deux, le sentiment de proximité et d’intimité vient ajouter à l’exclusivité de la chose.
En tout, ce sont 11 sites, pour 11 danseurs, qui ont été sélectionnés. Ces sites sont scindés dans trois secteurs de la ville, soit le parc de l’Artillerie, la rivière Saint-Charles et le Vieux-Québec.
Pour l’occasion, les 11 chorégraphies, dont les styles peuvent varier du breakdance au ballet, sont totalement adaptées à l’espace où elles sont présentées, et l’environnement immédiat fait partie intégrante des numéros, qui ne durent qu’une dizaine de minutes chacun.
Un concept né de la pandémie
Cette chasse aux solos de danse dans la ville de Québec est un concept mis au monde par la compagnie Danse K par K lors de la pandémie. Afin d’éviter les rapprochements entre les spectateurs et pour pallier le manque de salles de spectacles accessibles, l’idée de présenter des spectacles en plein air avec une foule restreinte à une ou deux personnes est née.
Le public a cependant tellement adoré ce concept original que l’équipe de Danse K par K a continué de lui faire une place dans ses plans post pandémiques.
Le Journal s’est prêté au jeu
Intrigué par ce concept qui est encore relativement nouveau, Le Journal a décidé de se prêter à cette chasse aux prestations. Après quelques pas inutiles pour trouver le point de rencontre, absolument rien de dérangeant, le résultat fut sans équivoque et la qualité des œuvres présentées était à couper le souffle.
Sans vendre la mèche sur les emplacements et les genres de danse qui nous étaient présentés, disons que rien n’était laissé au hasard et que l’exploitation de l’espace et des décors naturels était pensée à la perfection.
Le casque d’écoute en guise de véhicule pour la musique, contrairement aux caisses de son qui se trouvent dans les salles de spectacles, venait créer une bulle d’intimité entre nous et le danseur.
Osez! En solo se tiendra à Québec jusqu’au 26 août. Rendez-vous sur le site de l’événement pour plus de détails.