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Vague d’amour pour un entraîneur de golf atteint de la maladie de Lou Gehrig

L’implication de Patrick Rhéaume saluée lors du Tournoi-bénéfice de Golf Québec

En dépit du diagnostic de SLA qu'il a reçu en novembre, Patrick Rhéaume savoure chaque moment où il peut graviter dans le monde du golf, comme lors du Tournoi-bénéfice de Golf Québec organisé en son honneur, au Royal Québec.
En dépit du diagnostic de SLA qu'il a reçu en novembre, Patrick Rhéaume savoure chaque moment où il peut graviter dans le monde du golf, comme lors du Tournoi-bénéfice de Golf Québec organisé en son honneur, au Royal Québec. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC


Pendant plus de 30 ans, l’entraîneur Patrick Rhéaume a savouré une vie qui l’a comblé dans le monde du golf. Ce bonheur lui a été arraché en novembre dernier quand il a reçu un diagnostic de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Mais loin de se laisser abattre, il redonne aux jeunes golfeurs grâce à un tournoi-bénéfice organisé en son honneur, au Royal Québec.

L’émotion était palpable au club de Boischatel, lors du passage du Journal. Des 300 golfeurs qui étaient inscrits, plus de 140 étaient d’anciens élèves de Patrick Rhéaume. Plusieurs venaient saluer celui qui a été leur mentor et qui, depuis 2018, était devenu directeur régional de Golf Canada pour le Québec.

« Je capote ! Quand tu es entraîneur de golf, tu ne penses jamais que tu touches autant les jeunes », a lancé le passionné, d’humeur radieuse malgré le mal qui l’afflige.

Toute une dose d’amour !
En dépit du diagnostic de SLA qu'il a reçu en novembre, Patrick Rhéaume savoure chaque moment où il peut graviter dans le monde du golf, comme lors du Tournoi-bénéfice de Golf Québec organisé en son honneur, au Royal Québec.
Patrick Rhéaume est fier de pouvoir redonner aux jeunes grâce au fonds qui porte son nom. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC

Chaque année, Golf Québec présente son Tournoi-bénéfice. L’événement, qui en est à sa 16e édition, a cette fois permis d’amasser 80 000 $ pour le Fonds Patrick Rhéaume. Pour l’ancien entraîneur, c’est une façon de laisser un héritage à la jeunesse du golf, en permettant notamment d’offrir des bourses à des golfeuses et à des golfeurs de niveau régional, provincial et national. 

Patrick Rhéaume avait peine à croire à quel point tout le petit monde du golf québécois s’était soudé autour de lui. 

Ne serait-ce que pour une seule journée au Royal Québec, cette énorme vague de soutien lui a permis de faire un solide pied de nez à la maladie.

« Il y a tellement de monde ici, c’est malade ! Ouf... », a-t-il lâché, les yeux humides et la voix teintée d’émotion.

« Ça vient de partout. Montréal, Rimouski, Toronto, le Nouveau-Brunswick... Je suis vraiment impressionné. Mon cœur n’est pas assez gros pour tout prendre cet amour-là », a-t-il ajouté en esquissant un sourire.

Dur coup pour la famille
En dépit du diagnostic de SLA qu'il a reçu en novembre, Patrick Rhéaume savoure chaque moment où il peut graviter dans le monde du golf, comme lors du Tournoi-bénéfice de Golf Québec organisé en son honneur, au Royal Québec.
Patrick Rhéaume tenait à prendre la pose en compagnie de son ami Fred Colgan, qui a été très impliqué dans l'organisation du tournoi. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC

Dès juin l’an dernier, Patrick Rhéaume savait que quelque chose clochait quant à son état de santé. C’est finalement le 10 novembre que le verdict est tombé. La SLA, connue aussi sous le nom de maladie de Lou Gehrig, cause l’atrophie des muscles volontaires et elle affecte environ 1000 personnes chaque année au Canada. 

L’espérance de vie n’est que de deux à cinq ans pour 80 % des gens atteints. Le père de deux enfants de 16 et 17 ans a perdu dans les dernières semaines la force et la dextérité dans ses mains, mais il continue de s’accrocher.

« Je suis tombé comme un arbre des centaines de fois depuis que je suis malade, mais je n’ai pas manqué une réunion pour le tournoi », a-t-il fièrement mentionné.

« La santé, ça va une journée à la fois. Pour le golf, j’essaie juste d’accepter de recevoir tout cet amour, mais quand on devient entraîneur, on ne le fait pas pour la reconnaissance. On le fait par passion. C’est ma façon de continuer à redonner au golf. Je ne serai probablement plus là dans quelques années, mais la gang va continuer de faire rouler tout ça et les jeunes vont bénéficier de l’aide. »

Celui qui a déjà évolué comme joueur sur le circuit du Canadian Tour a décidé il y a longtemps de redonner aux jeunes. Au Royal Québec, ce fut à son tour de recevoir.  







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