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Prêts pour la Fête nationale

Fête nationale | Louis-Josée Houde
L’occasion de témoigner son amour pour le Québec
Photo agence qmi, Bruno Petrozza

Avec l’animation du spectacle musical de la Fête nationale, Louis-José Houde sort de sa zone de confort en s’engageant dans une aventure «beaucoup plus exigeante» qu’un simple spectacle d’humour.

«C’est loin d’être un spectacle écrit à la virgule près», explique l’humoriste. En tant que maître de cérémonie, il aura bien entendu la tâche d’offrir un monologue d’ouverture, mais également d’assurer les enchaînements entre les numéros musicaux.

«Puisque c’est diffusé en direct à la télévision et à la radio, il y a beaucoup d’imprévus. On doit étirer certains moments, en raccourcir d’autres... Je dois être capable de m’adapter à n’importe quelle situation», explique-t-il.

Contrairement à son habitude de prendre les devants et déplacer beaucoup d’air comme lors de ses spectacles d’humour, Louis-José Houde a l’intention de laisser la musique prendre toute la place, quitte à s’effacer par occasions.

«Je ne suis pas là pour tirer la couverture. Je suis là pour m’amuser, rire et faire rire», explique-t-il.

Un sentiment généralisé

N’empêche, l’humoriste ne cache pas sa fierté de se retrouver encore une fois à la barre de cette soirée festive.

«C’est un spectacle que je suis si souvent allé voir quand j’étais plus jeune. Et maintenant, j’en fais partie», confie-t-il.

D’ailleurs, la fierté est un thème récurrent dans le discours des artistes qui seront du spectacle Mon cher Québec, c’est à ton tour, mardi soir.

«C’est toujours un très, très grand honneur de faire partie d’une des plus grosses fêtes, d’un des plus grands rassemblements de l’année», atteste Isabelle Boulay.

Pour Patrice Michaud, participer à cette grande messe musicale en plein cœur du centre-ville de Montréal représente la réalisation d’un rêve de jeunesse. L’artiste originaire de Gaspésie se souvient «avoir regardé le spectacle à chaque année à la télévision» dans sa jeunesse.

Ariane Moffatt est quant à elle une habituée des festivités entourant la Fête nationale, ayant déjà participé à des événements de la sorte plusieurs fois dans le passé. Pour la chanteuse, le sentiment demeure le même, année après année.

«À chaque fois, c’est pour moi une nouvelle occasion de renouveler mes vœux d’amour pour le Québec», confie-t-elle.

Même son de cloche du côté d’Isabelle Boulay, elle qui voit l’événement comme un moyen de «manifester mon affection pour le Québec».

Fête nationale | Jacques Parizeau
Un hommage
incontournable
Photo d'archives

Au moment de mettre sous presse, rien n’était encore concret quant à un hommage à rendre au regretté Jacques Parizeau, les dernières réunions ayant eu lieu avant son décès. Mais les artistes qui fouleront la scène mardi soir n’ont pas l’intention de laisser son départ passer sous silence. «On ne peut pas passer à côté; je vais m’assurer qu’il y ait une mention, même si je dois la faire moi-même», assure Ariane Moffatt.

«C’est tellement dommage que cet homme-là n’ait pas pu voir comment il a été célébré. Toute l’appréciation qui a été témoignée à son égard aurait sans doute apaisé le sentiment d’amertume et d’échec qu’il a ressenti par rapport à son parcours», se désole la chanteuse.

Raôul Duguay ne mâche pas ses mots quand il est question de l’ampleur de la perte représentée par le départ de Jacques Parizeau.

«On a perdu un des plus grands hommes politiques de l’histoire du Québec et ça se doit d’être souligné», tranche-t-il.

«Cet homme a mis le Québec sur la carte, il a donné aux Québécois une conscience économique. Il était un fervent souverainiste et un des plus grands économistes», continue-t-il, soulignant au passage sa «remarquable persévérance de son idéologie politique», sa générosité, son intelligence et sa dignité.

« Le cœur serré »

Isabelle Boulay a quant à elle appris la triste nouvelle du décès de Jacques Parizeau lors de son récent voyage sous le soleil des Bahamas. La chanteuse a repéré la nouvelle du coin de l’œil dans un résumé de l’actualité québécoise qui se trouvait sur le comptoir de son hôtel.

«J’ai le cœur qui s’est aussitôt serré. Il était un homme très cultivé, intelligent et drôle, d’une très grande rectitude», se souvient-elle.

Pour Louis-José Houde, le nom de Jacques Parizeau demeure associé au souvenir de son premier vote. En effet, l’humoriste a célébré son 18e anniversaire quelques jours seulement avant la tenue du référendum de 1995.

«C’est un homme qui réussissait à s’adapter à chaque situation en restant lui-même, en assumant pleinement qui il était. Pour moi, c’est ça la définition d’être cool», explique l’humoriste.

Le chanteur Patrice Michaud qui sera également du concert de mardi soir, ne tarit pas non plus d’éloges à l’égard du regretté Jacques Parizeau.

«J’ai appris à le connaître vers le milieu de mon adolescence, alors qu’il était premier ministre. J’avais l’impression de réellement le comprendre, d’avoir à faire à un politicien qui ne se cachait pas derrière un langage creux», se souvient-il.

«Jacques Parizeau va toujours rester présent d’une manière ou d’une autre pour les Québécois», conclut Isabelle Boulay.

La fête nationale en
12 dates marquantes
1834
La première Fête nationale, la Saint-Jean-Baptiste, est célébrée sous la forme d’un banquet réunissant une soixantaine de personnes.
1837
Les célébrations de la Fête nationale sont suspendues durant cinq années par La Rébellion des Patriotes. Elles reprennent en 1942.
1843
Le premier défilé de la Saint-Jean-Baptiste se déroule à Montréal.
1878
L’association Saint-Jean-Baptiste de Montréal adopte son premier air national: À la claire fontaine.
1948
Le fleurdelisé devient l’emblème officiel du Québec et le symbole de la Fête nationale.
1953
Le défilé de Montréal est télédiffusé pour la première fois, sur les ondes de Radio-Canada.
1963
Le premier défilé de la Fête nationale de nuit a lieu dans les rues de Montréal.
1968 et 1969
Les festivités de la Fête nationale sont marquées par d’importantes émeutes. Le dernier défilé a lieu en 1969.
1975
Gilles Vigneault interprète pour la première fois Gens du pays, qui devient l’hymne national officieux.
1977
Le gouvernement de René Lévesque reconnaît officiellement le 24 juin comme journée fériée et chômée.
1990
Le défilé de Montréal revient après 20 ans d’absence.
2007
Les Géants, des représentations plus grandes que nature de personnages historiques joignent le défilé de Montréal.