26 choses à savoir sur les Rolling Stones

26 choses à savoir sur les Rolling Stones
Ils ont écrit des tonnes de hits. Ils ont accumulé les conquêtes et les millions de dollars. Ils ont fait la fête comme de vrais rock stars, avec drogue et alcool. Bref, ils ont brûlé la chandelle par les deux bouts. Pourtant, les increvables Rolling Stones, tous âgés de plus de 70 ans, sont encore vivants et ils s’apprêtent à conclure leur tournée Zip Code devant des dizaines de milliers de fans sur les plaines d’Abraham, mercredi, à Québec. Résumé d’une carrière durant laquelle tous les excès étaient permis.

Considérés comme des dieux du rock aujourd’hui, les Stones n’avaient pas bonne presse à leurs débuts, dans les années 1960, en Angleterre. Entretenant à dessein leur image de mauvais garçons - à l’opposé de celle, plus propre, des Beatles - ils suscitaient la controverse en raison de leur coupe de cheveux (des élèves d’une école avaient même été suspendus parce qu’ils portaient leurs cheveux longs et hirsutes comme leurs idoles), de leur consommation de drogues, des chambres d’hôtel qu’ils ont saccagées et parce qu’il leur arrivait d’uriner en public. «Ce sont les garçons que vous aimez détester», disait leur gérant de l’époque, Andrew Loog Oldham. Ce dernier est aussi derrière le célèbre «Laisseriez-vous votre fille marier un Rolling Stone?»
(Q, juillet 2013)
Le deuxième single de l’histoire des Rolling Stones, I Wanna Be Your Man, lancé en novembre 1963, était un don de John Lennon et Paul McCartney. La légende veut que les deux Beatle aient écrit la chanson pendant que Mick Jagger et Keith Richards se trouvaient dans la même pièce qu’eux. Les Beatles l’ont aussi enregistrée par la suite, avec Ringo Starr au chant. Bien qu’ils n’aient joué que rarement cette courte chanson en concert, les Stones l’ont tout de même sortie des boules à mites lors de quelques soirées de leur tournée 50 and Counting, en 2012. (sources multiples)

Le groupe a trouvé le moyen de faire parler de lui jusqu’à la Chambre des Lords, lors de la parution de son album éponyme en 1965. La pochette contenait une note de leur gérant qui suggérait aux gens du public qui n’avaient pas les moyens de l’acheter d’assommer un aveugle pour lui voler son argent. En raison de l’indignation générale, la note controversée a été retirée des réimpressions subséquentes.
(Q, juillet 2013)
Le riff de guitare de la chanson qui allait devenir la plus célèbre des Stones, Satisfaction, proviendrait d’un rêve fait par Keith Richards. Selon ce que le musicien aurait raconté, il se serait réveillé, a enregistré la mélodie sur un magnétoscope avant de retourner au lit. «On m’entend ronfler pendant quarante minutes sur l’enregistrement», a déclaré Richards. Le musicien logeait alors au Jack Tar Harrison Hotel de Clearwater, en Floride, un établissement qui a plus tard été acheté par l’Église de scientologie.

«Je préférerais être mort que de chanter encore Satisfaction quand j’aurai 45 ans.» (Mick Jagger, People magazine, 9 juin 1975)

Marianne Faithfull, qui était de passage au Festival d’été en 2011, a fréquenté trois Stones: Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards. Elle s’est retrouvée bien malgré elle au cœur d’un des épisodes parmi les moins glorieux de l’histoire du groupe, en 1967, lorsque les policiers ont fait irruption chez Richards, où un party de tous les diables, drogues incluses, avait lieu. «J’adorais Mick. Mais les stupéfiants se sont mis en travers de mon bonheur.» (The Guardian, janvier 2013)
En plus de Faithfull, Jagger a eu de nombreuses blondes et épouses au fil des ans. On lui connaît sept enfants, nés de quatre mamans différentes: un avec la chanteuse Marsha Hunt, un avec l’actrice Bianca Pérez-Mora Macias, quatre avec le top-modèle Jerry Hall et enfin un avec Luciana Gimenez Morad, un mannequin brésilien né en 1969, bien après que les Stones soient devenus un célèbre groupe de rock ‘n’ roll. Depuis 2001, Jagger fréquentait le designer L’Wren Scott. Son suicide en 2014 avait forcé les Stones à reporter des shows prévus en Australie. On lui prête aussi des liaisons avec Carla Bruni, Madonna et... David Bowie.

Comme plusieurs autres rock stars décédées avant ou après lui, la mort de Brian Jones, trois semaines après qu’il eut quitté les Stones, en 1969, fait l’objet de plusieurs théories de complot. Officiellement, le toxicomane et alcoolique Jones est décédé accidentellement dans la piscine de son manoir. Mais selon Terry Rawlings, l’auteur du livre Who Killed Christopher Robin, Jones a été assassiné par des ouvriers qui avaient travaillé chez lui et le meurtre aurait été maquillé. (Mojo, juillet 2014).
On estime que de 250 000 à 500 000 personnes ont assisté au concert des Stones à Hyde Park, à Londres, le 5 juillet 1969. Dire que sept ans plus tôt, le groupe obtenait un cachet de 31,50 livres sterling (en monnaie d’aujourd’hui) pour le tout premier concert de leur carrière. (Q, juillet 2013).
Les trois tournées les plus payantes :
- A Bigger Bang
558,3 millions $, 147 shows, août 2005 à août 2007
- Voodoo Lounge
320 millions $, 129 shows, août 1994 à août 1995
- Forty Licks
311 millions $, 117 shows, septembre 2002 à novembre 2003
Leur concert au Forum de Montréal, le 17 juillet 1972, a mal viré en raison de la vente de faux billets. Pendant que 20 000 personnes acclamaient le groupe à l’intérieur, pas moins de 2000 adolescents frustrés de ne pouvoir assister au show en venaient aux prises avec mille policiers déployés sur les lieux. Des bouteilles et des cocktails Molotov ont été lancés vers les policiers, qui répliquèrent en s’en prenant aux émeutiers. Avant le concert, une bombe avait même éclaté sous un camion transportant l’équipement du groupe. (Journal de Montréal, 18 juillet 1972)

La dépendance de Keith Richards aux drogues lui a valu de nombreux démêlés avec la justice. Sa plus célèbre arrestation remonte à 1977, à Toronto. Trouvés coupables à la suite d’une accusation réduite de possession simple d’héroïne, Richards et les Stones avaient été condamnés par le juge à donner un concert gratuit pour des aveugles. Le groupe s’était donc produit à Oshawa deux ans plus tard avec un sarcastique Jagger lançant à la foule: «C’est super de revenir à Toronto» (People, mai 1979)

«Je n’ai jamais eu de problème avec la drogue. Seulement avec les policiers» (Keith Richards)
La relation entre Jagger et Richards n’était pas au beau fixe durant les années 1980, ce qui coïncida avec une période creuse pour les Stones. Au grand dam de Richards, Jagger se lança dans une aventure solo et l’album She’s The Boss parut en 1985. Mais on se rappellera surtout de son duo avec David Bowie, une reprise de la chanson Dancing in the Street, qui leur a valu une première place en Angleterre.
Les dix meilleurs albums des Rolling Stones, selon NME :
10- Between The Buttons (1967)
(NME, 2015)

Après le départ de Mick Taylor, en 1975, Mick Jagger se tourna vers le guitariste Ronnie Wood, du groupe The Faces, pour le remplacer. Voici ce que Wood aurait répondu à Jagger: «Si tu es désespéré et que tu as besoin de moi, trouve-moi, peu importe où je suis sur la planète, et dis-moi ce que je dois faire. Et je le ferai.» (CBS, 1977)

«Mick et moi sommes si différents. Je crois que Mick n’aime pas n’avoir rien à faire. Chaque minute doit être remplie. Il doit savoir ce qu’il va faire chaque jour. Moi, je ne sais même pas ce qu’est un jour.» (Keith Richards, Q, octobre 1998).
Keith Richards a déjà menacé un dirigeant de la maison de disques CBS de lui trancher les testicules avec un couteau parce qu’il avait suggéré un changement à une chanson de l’album Steel Wheels. «Écoute Sonny, j’écrivais des chansons bien avant que tu sois un éclair dans le pénis de ton père», lui a lancé le musicien.(Q, juillet 2013)

«Peter Wolf m’a amené voir les Rolling Stones à New York. J’avais déjà entendu bien du mauvais blues. Tous les groupes de bars sur Baggot Street, à Dublin, jouaient du blues, mais cette fois, c’était la vraie affaire et ça m’a atteint comme jamais avant» (Bono, 1988, tiré de The Guardian)

Mick Jagger a échappé à une mort brutale, en 1969, lorsqu’un complot pour le tuer, ourdi par nul autre que les Hells Angels, a échoué parce que le bateau que les tueurs voulaient utiliser a été pris dans une tempête. La raison? Les Hells n’auraient pas apprécié que Jagger cesse d’utiliser leurs services pour assurer la sécurité aux concerts des Stones, après la mort d’un spectateur lors d’un show au Altamont Speedway. L’affaire, qui ne serait jamais arrivée aux oreilles du chanteur, a été révélée par un agent du FBI, en 2008. (The Telegraph, mars 2008)

«Nous vivons dans un monde terrible. Vous devez essayer de rendre les gens heureux» (Ronnie Wood)
Les dix meilleures chansons des Stones... selon le Rolling Stone :
10- Under My Thumb (1966)
(Rolling Stone, octobre 2013)

«Vous pourriez croire que Mick est la personne la plus heureuse au monde, mais la plupart du temps, ce n’est pas le cas» (Charlie Watts).

Québec verra les Stones seulement pour la deuxième fois. L’organisation de leur premier concert dans la capitale n’avait pas été une mince affaire. En raison d’une faible vente de billets, le spectacle qui devait avoir lieu à l’Hippodrome, en octobre 1997, avait été déplacé au Colisée, le 5 janvier. Une foule de 14 500 avait assisté à cette étape de la tournée Bridges To Babylon.


«Les Stones sont un grand groupe et je les adore. J’aime ce qu’ils font. Mais quand je regarde leur carrière, ils ont toujours fait ce que les Beatles faisaient, mais un an plus tard. Quand nous avons commencé à écrire nos propres chansons, tout le monde a commencé à faire la même chose. Les Stones avaient toujours été un groupe de reprises de blues, mais ils ont soudain réalisé qu’ils devaient écrire les leurs. Vous aviez Sgt Pepper puis il y a eu Satanic Majesties, notre première tournée en Amérique puis, six mois plus tard, les Stones débarquent en Amérique.» (Paul McCartney, 2009, tirée de The Guardian)
Les groupes rock ayant le plus d’ancienneté :
1- The Rolling Stones (53 ans)




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Tout sur les Stones !
Avec leur rock’n’roll aux accents de blues et leur talent incontestable pour mettre le feu à la scène, les Rolling Stones ont redéfini la musique des années 1960. Plus de 50 ans plus tard, ils persistent et signent. Tout un parcours pour ce groupe qui sera du Festival d’été le 15 juillet et qui fait l’objet d’un magnifique livre récemment publié!
Créé en collaboration avec le groupe, un livre absolument remarquable, The Rolling Stones, édité par Reuel Golden et publié chez Taschen, retrace le parcours fabuleux des Stones au fil de 500 pages de photos et d’illustrations, pour la plupart inédites.
Tirées de leurs archives personnelles de New York et de Londres, ces images jamais dévoilées au public jusqu’à ce jour donnent une dimension intimiste au livre. C’est en quelque sorte l’album photo personnel de Mick, Keith, Ronnie et Charlie... sans oublier Brian.

Ouvrage édité par Reuel
Golden et publié chez Taschen. Environ 500 pages
Souvenirs
Les fans des Stones retrouveront dans cet ouvrage environ 500 pages de photos réalisées par certains des plus grands photographes de la planète, dont Cecil Beaton, Helmut Newton et Annie Leibovitz. On y voit des photos de jeunesse, comme la première séance de photo professionnelle des Stones dans le quartier Chelsea, en 1963. Des photos de studio, des photos des moments de répit en tournée, des photos de Norman Parkinson avec Mary Quant, des images de leur première grande tournée aux États-Unis en 1965. Émouvantes, les images sont comme un album photo: les Stones à la campagne, à la ville, avec leurs proches, devant les fans et les paparazzi, à bord de leur jet privé.
PRÉFACE DE BILL CLINTON
On y trouve aussi des affiches de tournées, des programmes de concert, des pochettes de disques et des souvenirs de toutes les étapes de leur fabuleuse carrière.
Bill Clinton, ancien président des États-Unis et fervent admirateur des Stones, signe l’avant-propos. Il fait remarquer qu’après cinq décennies, les musiciens ont encore et toujours «le feu sacré» et qu’ils prennent plaisir à partager leur passion.
Trois auteurs primés, David Dalton, Waldemar Januszczak et Luc Sante, signent de nouveaux essais sur les
Stones. «N’est-il pas merveilleux qu’ils soient toujours là pour nous? Jusqu’à ce jour, aucun groupe rock n’avait vieilli. Comment font-ils?», se demande Waldemar Januszczak, dans un des textes. «Les autres ont disparu, se sont séparés, ont abandonné, sont morts ou travaillent à temps partiel. Héroïques, les Stones n’ont jamais lâché la barre. Les pierres qui roulent roulent toujours. C’est leur nature.»
L’éditeur, Reuel Golden, est diplômé en sciences politiques de l’Université de Sussex, en Angleterre. Il est l’ancien rédacteur en chef du British Journal of Photography et directeur de la rédaction de Photo District News.